La Jordanie se prépare à vendre de l'électricité à la Syrie.
Avec l'avancement des projets de connectivité régionale, ces exportations permettront de satisfaire une partie de la demande syrienne hors période de pointe en Jordanie.
Jordanie : Le ministère jordanien de l'Énergie et des Ressources minérales a annoncé le 3 septembre que la Jordanie confirmait être prête à commencer à exporter de l'électricité vers la Syrie, dans l'attente de la finalisation des préparatifs techniques pour la ligne électrique partagée du côté syrien.
Selon le ministère, cet approvisionnement permettra de couvrir une partie des besoins en électricité de la Syrie en Jordanie pendant les heures creuses. Cette information figure dans le rapport annuel 2024 récemment publié par le ministère, qui précise qu'avec le financement du Fonds d'électrification rurale, l'électricité a été distribuée du côté syrien du poste frontière de Nassib par l'intermédiaire de la Compagnie régionale d'électricité d'Irbid.
Le rapport a également souligné les progrès plus généraux accomplis en matière de coopération énergétique régionale. L'accord avec l'Arabie saoudite porte sur l'interconnexion, l'exploitation et la maintenance, et des négociations sont en cours pour finaliser le cadre commercial. Riyad a manifesté son intérêt pour une transition vers un modèle d'échange basé sur les transactions en espèces plutôt que sur les échanges d'énergie sous forme physique.
La première phase du projet d'interconnexion avec l'Irak, à la frontière orientale de la Jordanie, s'est achevée début 2024. Elle a permis de relier le réseau électrique jordanien à la région de Rutba, avec une tension de 132 kV et une capacité de 40 MW. La seconde phase vise à étendre la capacité à 150-200 MW, à 400 kV et à desservir Al Qaim. La construction d'un poste de transformation de 33/132/400 km à Risha est actuellement en cours pour soutenir ce projet.
Le ministère a également précisé que depuis 1999, il est interconnecté en continu avec l'Égypte par un câble sous-marin de 400 kilomètres traversant le golfe d'Aqaba. Les deux pays étudient la faisabilité d'une augmentation de la capacité de 550 à 2 000 mégawatts.



